Текст песни Yves Duteil - Dreyfus

  • Исполнитель: Yves Duteil
  • Название песни: Dreyfus
  • Дата добавления: 17.10.2020 | 02:44:03
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Текст песни

Альфре́д Дре́йфус ( 9 октября 1859, Мюлуз, Эльзас — 12 июля 1935, Париж) — французский офицер, герой знаменитого процесса (дело Дрейфуса), имевшего громадное политическое значение.
Учился в Париже в Военной и Высшей Политехнической школе; служил в артиллерии и дослужился до чина капитана; в 1893 г. был причислен к Генеральному штабу.
В 1894 в Генштабе обнаружился документ с перечнем секретных бумаг, переданных германскому атташе в Париже. В написании записки был обвинён Дрейфус ; в 1894 суд приговорил его к пожизненному заключению, и капитан был публично разжалован и отправлен в тюрьму во французской Гвиане на Чёртов остров. Вины он не признал. Вскоре у многих возникли сомнения в неопровержимости улик; были названы другие подозреваемые.
В 1895 дело начали пересматривать. В 1898 в поддержку Дрейфуса выступил Эмиль Золя; но сам заключённый ничего об этом не знал до 1899 года, когда дело стали слушать в кассационном суде. Приговор его был сокращён до 10 лет, а в 1900 президент Эмиль Лубе его помиловал, и Дрейфус вышел на свободу.
В 1906 суд совершенно оправдал Дрейфуса, он был восстановлен на службе и награждён орденом Почётного легиона, но вскоре, из-за проблем со здоровьем, приобретённых в заключении, вышел в отставку. Умер в 1935 и был похоронен с национальными почестям

Je suis un peu ton fils
Et je retrouve en moi
Ta foi dans la justice
Et ta force au combat

Dans ton honneur déchu
Malgré ta peine immense
Tu n'as jamais perdu
Ton amour pour la France

Et s'il ne reste qu'un murmure
Pour te défendre
Par-delà tous les murs
Il faut l'entendre

Je suis un peu ce frère
Qui remue les montagnes
Lorsque tu désespères
Dans ton île en Guyane

Et je souffre avec toi
Des fers que l'on t'a mis
Pour écraser ton âme
Et pour briser ta vie

Mais pourquoi fallait-il
Pour t'envoyer au Diable
Te prendre dans les fils
De ce piège effroyable?

J'ai vu souvent mon père
S'assombrir tout à coup
Quand j'évoquais "L'Affaire
Comme on disait chez nous

Et j'ai vécu longtemps
Sans rompre ce silence
Comme un secret pesant
Parfois sur la conscience

J'imaginais comment
Des hommes étaient capables
D'arrêter l'innocent
Pour en faire un coupable

Il était Alsacien,
Français, juif, capitaine,
Vivant parmi les siens
À Paris dix-septième

Quand un matin d'octobre
On l'accuse, on l'emmène
Vers douze ans de méprise
Et d'opprobre et de haine

Traité plus bas qu'un chien,
Laissé dans l'ignorance
De tous ceux qui sans fin
Luttaient pour sa défense

Courageux, opiniâtres,
Jouant parfois leur vie
Sur un coup de théâtre
En s'exposant pour lui

Je suis un peu son fils
Et c'est moi que l'on traîne
Au Palais d'injustice
En l'écoutant à peine

Et quand Paris s'enflamme
Alors qu'on l'injurie,
Le coupable pavane
À quatre pas d'ici...

Lucie...
Mon corps est à genoux
Mais mon âme est debout
Un jour je reviendrai
Vers la terre de France
Crier mon innocence
Et retrouver la paix

Ici...
Je n'ai plus rien de toi
Et j'ai peur quelquefois
Que ma raison s'égare
Si je perds la mémoire
Si j'oublie qui je suis
Qui pourra dire alors
À ceux qui m'aiment encore
Que je n'ai pas trahi
Que j'ai toujours porté
L'amour de mon pays
Bien plus haut que ma vie
Bien plus haut que la vie...

C'était il y a cent ans
Dreyfus est mort depuis
Mais je porte en chantant
Tout l'espoir de sa vie

Pour la mémoire des jours
Puisqu'en son paradis
On sait depuis toujours
Qu'il n'a jamais trahi

Перевод песни

Альфре́д Дре́йфус ( 9 октября 1859, Мюлуз, Эльзас — 12 июля 1935, Париж) — французский офицер, герой знаменитого процесса (дело Дрейфуса), имевшего громадное политическое значение.
Учился в Париже в Военной и Высшей Политехнической школе; служил в артиллерии и дослужился до чина капитана; в 1893 г. был причислен к Генеральному штабу.
В 1894 в Генштабе обнаружился документ с перечнем секретных бумаг, переданных германскому атташе в Париже. В написании записки был обвинён Дрейфус ; в 1894 суд приговорил его к пожизненному заключению, и капитан был публично разжалован и отправлен в тюрьму во французской Гвиане на Чёртов остров. Вины он не признал. Вскоре у многих возникли сомнения в неопровержимости улик; были названы другие подозреваемые.
В 1895 дело начали пересматривать. В 1898 в поддержку Дрейфуса выступил Эмиль Золя; но сам заключённый ничего об этом не знал до 1899 года, когда дело стали слушать в кассационном суде. Приговор его был сокращён до 10 лет, а в 1900 президент Эмиль Лубе его помиловал, и Дрейфус вышел на свободу.
В 1906 суд совершенно оправдал Дрейфуса, он был восстановлен на службе и награждён орденом Почётного легиона, но вскоре, из-за проблем со здоровьем, приобретённых в заключении, вышел в отставку. Умер в 1935 и был похоронен с национальными почестям

Je suis un peu ton fils
Et je retrouve en moi
Ta foi dans la justice
Et ta force au combat

Dans ton honneur déchu
Malgré ta peine immense
Tu n'as jamais perdu
Ton amour pour la France

Et s'il ne reste qu'un murmure
Pour te défendre
Par-delà tous les murs
Il faut l'entendre

Je suis un peu ce frère
Qui remue les montagnes
Lorsque tu désespères
Dans ton île en Guyane

Et je souffre avec toi
Des fers que l'on t'a mis
Pour écraser ton âme
Et pour briser ta vie

Mais pourquoi fallait-il
Pour t'envoyer au Diable
Te prendre dans les fils
De ce piège effroyable?

J'ai vu souvent mon père
S'assombrir tout à coup
Quand j'évoquais "L'Affaire
Comme on disait chez nous

Et j'ai vécu longtemps
Sans rompre ce silence
Comme un secret pesant
Parfois sur la conscience

J'imaginais comment
Des hommes étaient capables
D'arrêter l'innocent
Pour en faire un coupable

Il était Alsacien,
Français, juif, capitaine,
Vivant parmi les siens
À Paris dix-septième

Quand un matin d'octobre
On l'accuse, on l'emmène
Vers douze ans de méprise
Et d'opprobre et de haine

Traité plus bas qu'un chien,
Laissé dans l'ignorance
De tous ceux qui sans fin
Luttaient pour sa défense

Courageux, opiniâtres,
Jouant parfois leur vie
Sur un coup de théâtre
En s'exposant pour lui

Je suis un peu son fils
Et c'est moi que l'on traîne
Au Palais d'injustice
En l'écoutant à peine

Et quand Paris s'enflamme
Alors qu'on l'injurie,
Le coupable pavane
À quatre pas d'ici...

Lucie...
Mon corps est à genoux
Mais mon âme est debout
Un jour je reviendrai
Vers la terre de France
Crier mon innocence
Et retrouver la paix

Ici...
Je n'ai plus rien de toi
Et j'ai peur quelquefois
Que ma raison s'égare
Si je perds la mémoire
Si j'oublie qui je suis
Qui pourra dire alors
À ceux qui m'aiment encore
Que je n'ai pas trahi
Que j'ai toujours porté
L'amour de mon pays
Bien plus haut que ma vie
Bien plus haut que la vie...

C'était il y a cent ans
Dreyfus est mort depuis
Mais je porte en chantant
Tout l'espoir de sa vie

Pour la mémoire des jours
Puisqu'en son paradis
On sait depuis toujours
Qu'il n'a jamais trahi

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